Qu'est-ce que le Paludisme
     
    I. Le Paludisme : un fléau mondial.
    A. Population exposée et répartition géographique :
    B. Mortalité due au paludisme :
    C. Une situation alarmante :
    II. Plasmodium : un parasite adapté à son hôte. A. Le cycle de développement de Plasmodium: 1) Cycle chez l'Anophèle:
    2) Cycle chez l'homme: a) cycle exoérythrocytaire:
    b) cycle intra-érythrocytaire:
    B. Ultrastructure des stades érythrocytaires : 1) Ultrastructure du mérozoïte et processus d’invasion de l’érythrocyte :
    2) Ultrastructure des stades intra-érythrocytaires et modifications structurelles de l’érythrocyte infecté : a) Compartiments intracellulaires du parasite et structures particulières :
    b) Modifications structurelles de l’érythrocyte par le parasite :
    C. Manifestations cliniques et pathologie:
    D. Immunité anti-palustre : 1) Caractéristiques de l'immunité anti-palustre:
    2) Les anticorps: effecteurs majeurs contre la phase sanguine de l'infection.
    E. Diversité de Plasmodium falciparum : 1) Le polymorphisme chromosomique :
    2) Un polymorphisme allélique étendu:
    3) La reproduction sexuée :
    4) Effet de l’haploïdie :
    5) La variation antigénique :
     
       
    Les relations hôtes/parasites sont le résultat d’une longue coévolution : chacun des deux " partenaires " exerçant une pression " darwinienne " sur l’autre (la comparaison avec le mythe de Sisyphe ne s’appliquant pas seulement aux pressions " non-darwiniennes "). Les bases moléculaires d’une telle course à l’adaptation sont multiples ; mais requièrent une dynamique du génome de la part des deux concurrents.

    Les familles polygéniques sont un mécanisme intervenant dans une telle dynamique, générant une diversité accrue et permettant une adaptation rapide. Nous avons étudié, au cours de ce travail, deux gènes de la sous-famille Pf60, appartenant à la super famille Pf60/var de Plasmodium falciparum, dans l’espoir de découvrir leur fonction, de préciser leurs relations avec la sous-famille var et d’intégrer ces dernières dans un schéma plus général de génération de diversité chez P. falciparum.
     

    I. Le Paludisme : un fléau mondial.

      A. Population exposée et répartition géographique :


    Le paludisme est une maladie parasitaire causée par un hématozoaire du genre Plasmodium et transmise à l'homme par des moustiques femelles du genre Anopheles. Il s'agit de la principale maladie parasitaire humaine. En 1994, le risque de paludisme existait à des degrés divers dans 100 pays et territoires. Dans 92 pays et territoires, il y avait transmission du paludisme à Plasmodiumfalciparum et dans 8 pays, uniquement transmission de P. vivax (Figure 1). Les estimations de la population exposée au risque dans ces 100 pays et territoires d’endémie sont très variables du fait de la modification de l’environnement et d’une mobilité accrue de la population. En 1994, on estime que 2,3 milliards de personnes, c’est-à-dire 41% de la population mondiale, vivaient dans des zones à risque palustre .

Figure 1 : Evaluation épidémiologique de la situation du paludisme en 1997. En jaune sont figurées les zones dans lesquelles le paludisme a disparu, a été éradiqué ou n’a jamais sévi ; en violet : zones à transmission limitée ; en orange : les zones où il y a transmission du paludisme.

Tableau 1 : Quelques espèces des plasmodies, montrant la variété des hôtes intermédiaires.

Figure 2 : Cycle de développement de P. falciparum chez l’Homme.

Figure 3 : Représentation schématique de la section d’un mérozoïte de Plasmodium falciparum et des ultrastructures de la cellule .

Figure 5: Représentation schématique de l’érythrocyte parasité.